L’opérette, ça existe aussi à Madagascar. Elle s’appelle vakodrazana ou hira gasy mais peut aussi être similaire aux bons vieux théâtres populaires. C’est surtout dans les hauts plateaux de l’île qu’on y joue avec des acteurs très dynamiques qui pratiquent et offrent leur prestation en plein air.
Un spectacle de masse synonyme de fête
Incontournable et toujours présent pour animer les rues durant les périodes de fêtes, le Hira gasy se joue sur les hauts plateaux malgaches. Digne d’un opéra, mais qui se joue en plein air pour ravir les passants, ce petit spectacle, souvent improvisé, est un concert qui nous met plein la vue et plein les oreilles avec des rythmes typiquement malgaches sur des paroles de chansons qui nous donnent des leçons de vie. En effet, le fond de chaque chanson raconte une histoire de la vie quotidienne, mais aussi des contes et légendes à la Malgache et même des faits réels de la vie. Le tout, pour donner une leçon virulente qui s’anime avec les vagues d’applaudissements des spectateurs entre chaque ver. Le Hira gasy, c’est aussi des sermons qu’on donne aux jeunes et à la nouvelle génération. En fait, c’est une véritable leçon de savoir-vivre qu’offrent des acteurs et des chanteurs en pleine rue.
Un art aussi populaire qu’admiré
Pour les Malgaches, le Hira gasy est un véritable art populaire qui a conquis le monde entier. Sa réalisation se fait avec le strict minimum, c’est-à-dire, des flûtes, 2 à 3 tambours et deux accordéons archaïques. Accompagné de mouvements d’ensemble suivi de quelques gymnastiques acrobatique, le Hira gasy se joue en plein air, la plupart du temps, sans micro. Les joueurs jouent de leurs cordes vocales et de la puissance de leur voix pour chatonner des chansons aux allures de sermons rythmés. Généralement, un groupe se compose de femmes en tanavoho qui se traduit par une coiffure typiquement malgache, d’hommes vêtus de malabary et même d’enfants qui chantent et qui dansent pieds nus pour ravir le public.